La motivation : les facteurs externes – partie 2

Nous avons vu précédemment que la motivation dépend de facteurs internes, lorsque nous faisons les choses par plaisir :

• l’envie de se professionnaliser, de s’améliorer
• le besoin de donner sens, de relever des défis
• le besoin d’apprendre de nouvelles choses, de comprendre

Je vous ai parlé de ma collègue Léa qui avait relancé sa motivation par un coaching. Quelques années plus tard, après un bébé, un nouvel horaire, des nouveaux collègues et un changement de contenu de son travail, la démotivation est réapparue. Et pourtant, elle suivait une formation en management, menait un projet important pour la direction. Mais voilà que ses valeurs se sont trouvées en opposition avec celles de l’entreprise. Elle s’est donc forcée pendant deux années entières à mener à bien son travail… se sentant de moins en moins l’envie de continuer. Elle tentait de retrouver de l’enthousiasme en faisant la liste des avantages qu’elle avait à travailler là: un horaire à 4/5ème qu’elle pouvait aménager pour suivre sa formation, un bon salaire, des collègues sur qui elle pouvait compter et qu’elle ne laissait pas tomber malgré sa formation et le temps qu’elle lui prenait.

Sa motivation dépendait à ce moment-là de facteurs externes – lorsque nous faisons les choses « dans le but de … »:

• éviter une sanction ou obtenir une récompense: nous nous sentons obligés de faire.
  Léa continuait parce qu’en travaillant bien, on lui donnait des responsabilités.
• la culpabilité : nous nous obligeons à faire pour ne pas nous sentir coupable.
  Léa n’a pas pris beaucoup de congés, et surtout pas pendant les vacances parce que son boss lui avait assuré de l’urgence du projet. Elle ne pouvait donc pas prendre ses congés pendant les vacances, sinon le projet aurait pris du retard. En conclusion, son fils de 5 ans n’avait passé que 10 jours sur toute l’année avec elle, et le lui avait fait remarquer. Elle en avait du ressentiment.
• la possibilité d’atteindre un autre objectif : nous choisissons de faire même si nous ne le faisons pas par plaisir.
  Les responsabilités gagnées permettaient à Léa de suivre une formation qui lui plaisait et dont elle pensait pouvoir tirer avantage pour son employabilité.
• l’obéissance à nos valeurs ou à nos principes: nous nous obligeons à faire. Un des principes de Léa: faire plaisir. Comment refuser certaines tâches, y compris celles contraires à ses valeurs, alors qu’elle devait se plier à son principe de faire plaisir?

En conclusion, la formation de Léa tirant à sa fin, et avec elle de nombreux apprentissages sur les limites et sur elle-même, Léa a quitté son poste. Et ceci pour ne pas tomber dans le troisième type de motivation : l’amotivation. Il s’agit ici d’une résignation: les personnes exercent leur métier en ne percevant aucun lien entre leurs actes et les résultats soit pour des raisons externes, comme le fait de ne pas recevoir de feedback constructif, soit pour des raisons internes, comme la croyance d’une incompétence à atteindre les objectifs.

Il est important pour chacun de nous d’identifier quels sont nos types de motivation: interne, externe, ou bien amotivation ?

Alors, vous ? Travaillez-vous par plaisir ? Par obligation ? Ou un peu des deux ?

Cet article sur la motivation a été écrit sur base du livre « Retrouver la motivation au travail » de Caroline Cailteux, 50minutes.